Alimentation en eau potable

(Mise à jour : 22 janvier 2025)

Contrairement à ce que l’on pense, l’alimentation en eau potable de la ville de Saint-Brigitte-de-Laval ne provient pas de la rivière Montmorency, mais bien par l’intermédiaire de cinq puits qui se trouvent respectivement sur la rue Auclair, la rue Lapointe, la rue Saint-Georges, la rue St-Ligouri et sur la rue des Monardes. Avec la croissance de la population depuis quelques années, ces puits sont de plus en plus sollicités. La Ville est donc aujourd’hui à la recherche d’un emplacement pour y forer un nouveau puits.

Sans vouloir encourager la consommation « excessive et sans limite » d’eau potable, le but recherché par l’ajout d’un puits de captage est davantage pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable de la ville afin de mieux pallier les périodes de sécheresse et à l’enjeu de l’arrivée d’un grand nombre de nouvelles familles au cours des dix dernières années. En ce sens, nos campagnes de sensibilisation à une consommation d’eau responsable, lors des périodes critiques, témoignent de nos intentions relativement à l’importance de limiter l’abus de consommation de cette précieuse ressource en tant que citoyen.

Dans le cadre du programme de recherche en eau souterraine pour localiser une source supplémentaire servant à desservir le réseau d’aqueduc de la ville de Sainte-Brigitte-de-Laval, les travaux de recherche en eau souterraine réalisés jusqu’à présent ont permis d’identifier un site qui permettrait à la ville d’augmenter de façon significative son pouvoir de captation. C’est donc accompagnée par une firme spécialisée en hydrogéologie que la Ville poursuit ses travaux depuis 2006 afin de compléter les démarches d’approvisionnement supplémentaire pour augmenter la réserve d’eau disponible.

À propos du réseau d’equeduc et d’egout de la ville de Sainte-Brigitte-de-Laval

Faits saillants sur la consommation d’eau potable des occupants de notre ville

L’équipe de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable (SQEEP) publie chaque année une Base de données sur le site Web du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, qui collige de précieux renseignements provenant de 531 municipalités.

Les données présentées dans ce document offrent un portrait de la consommation d’environ 90% de la population québécoise desservie par un réseau de distribution. On y retrouve de l’information à propos, notamment, de la quantité d’eau distribuée par personne et par jour, de l’indice de fuites dans les infrastructures, ou encore de la consommation résidentielle d’eau potable. L’équipe de la SQEEP travaille actuellement sur le Rapport annuel de l’usage d’eau potable, qui sera disponible prochainement.

Consulter la Base de données pour les années 2011 à 2021 quant à l’évolution et la comparaison pour la consommation résidentielle et de l’indice de fuite dans les infrastructures (IFI) de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable 2019-2025

En 2020, la consommation résidentielle moyenne au Québec était de 276 l/pers/d. Il s’agit de 56 l/pers/d de plus que la moyenne canadienne de 2017 et de 92 l/pers/d de plus que la moyenne ontarienne de 2017, ce qui représente un écart respectivement de 20,3 % et de 33,3 %. L’objectif de consommation résidentielle pour
chaque municipalité est la moyenne ontarienne (184 l/pers/d) ou canadienne (220 l/pers/d) de 2017, selon les particularités de la municipalité. Consulter le rapport annuel de l’usage de l’eau potable 2020 de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable – Horizon 2019-2025)


Stratégie québécoise d’économie d’eau potable 2019-2025

Par la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable le gouvernement du Québec invite la population à porter une attention particulière à la façon dont elle consomme l’eau potable de manière à réduire sa consommation dans l’ensemble de la province et protéger cette ressource précieuse. En réponse à cette initiative, la Ville de Sainte-Brigitte-de-Laval a pris des mesures concrètes pour améliorer la gestion de l’eau potable sur son territoire et s’est engagée à promouvoir des pratiques responsables auprès de ses citoyens.


Mise en contexte de l’alimentation en eau potable à Sainte-Brigitte-de-Laval

  • Les forages exploratoires réalisés à proximité de la ville, dans le but de connaître la nature exacte des formations présentes à cet endroit et de vérifier si ces dernières étaient propices à la captation d’eau souterraine pour desservir la ville, n’ont pas été fructueux. C’est donc sous la recommandation de notre équipe d’experts que la décision a été prise en 2018 d’orienter les recherches dans la vallée de la rivière St-Adolphe (rue Labranche).
  • Les autres secteurs ciblés, étant situés de l’autre côté de la rivière Montmorency, occasionnaient des coûts de raccordement élevés et une complexité en termes d’ingénierie.
  • Une première cible a été identifiée sur la rue Joli-Bois. L’avis technique de ce forage exploratoire s’est avéré émettre un résultat « négatif » pour ce forage. Il a alors été statué de se déplacer plus au nord, sur la rue Labranche.
  • Le secteur Val-des-Bois a ensuite été analysé et un forage exploratoire a été réalisé à l’été 2021 au 26 Val-des-Bois, mais la quantité d’eau potentielle ne répondait pas à la quantité minimale souhaitable (40 GUS vs 150 GUS recherché).
  • La validation d’un puits résidentiel situé au 98 rue Labranche a ensuite été faite. Cet ouvrage de captage offrait la possibilité d’exploiter un fort débit selon les informations obtenues de la compagnie de forage qui avait procédé à l’aménagement de cet ouvrage. Afin de confirmer le débit disponible à cet endroit, un essai de pompage conventionnel a été effectué sur ce puits. Les résultats obtenus ont permis de confirmer que le puits du 98 rue Labranche serait en mesure de fournir un débit de 80 GUSPM, mais qu’un puits de plus grand diamètre permettrait la mise en place d’équipement de pompage qui serait en mesure de soutirer un débit qui pourrait atteindre 120 GUS.
  • Il a été envisagé de garantir l’approvisionnement en forant un puits de plus grand diamètre au 98 rue Labranche et l’exploiter en parallèle avec celui du 26 rue Val-des-bois, pour puiser un total de 160 GUS (872 m³/jour), mais ce scénario ne serait toutefois pas optimal et son opération s’avérerait complexe et coûteuse.
  • La validation secteur par secteur à proximité de la rivière St-Adolphe a ensuite été recommandée par l’équipe d’experts en hydrogéologie, car celle-ci offrait un contexte géologique favorable pour localiser un puits à fort potentiel pour approvisionner la ville.
  • En 2022, le secteur de la rue Labranche a donc été investigué à nouveau et l’emplacement du nouveau puits a été identifié, l’avis de levé géophysique le confirmant bien. Celui-ci sera situé au 72 rue Labranche. À l’automne 2022, un puits a donc été foré. Les essais de pompage réglementaires de 72 heures ont été exécutés au début 2023 afin de valider le potentiel aquifère disponible à cet endroit et confirmer si ce dernier est propice pour desservir la ville.

Grandes étapes d’une captation d’eau souterraine 

Afin de vérifier si un secteur pour un nouveau puits pourrait s’avérer propice à la captation d’eau souterraine pour l’approvisionnement de la ville, des travaux de recherche en eau doivent tout d’abord être effectués à cet endroit. Ces travaux doivent débuter par une vérification des terrains disponibles pour procéder à des travaux de recherche et ce, en fonction des conditions existantes. Par la suite, dans le but de préciser le contexte hydrogéologique et d’établir si ce dernier est propice à la réalisation d’un ou des forages exploratoires, un levé géophysique est effectué afin de compléter l’information disponible et de cibler les endroits les plus propices à la réalisation de forages exploratoires. Dans le cas présent la méthode géophysique utilisée a été la résistivité électrique considérant les contraintes existantes qui empêchaient l’utilisation d’un levé géophysique de type sismique réfraction.

Si les travaux géophysiques sont positifs, une ou des cibles sont alors identifiées et doivent être vérifiées à l’aide de forages exploratoires. Les forages exploratoires sont alors effectués avec un diamètre de 15,2 centimètres afin de vérifier la nature exacte du sol.

Si les travaux géophysiques sont positifs, une ou des cibles sont alors identifiées et doivent être vérifiées à l’aide de forages exploratoires. Les forages exploratoires sont alors effectués avec un diamètre de 15,2 centimètres afin de vérifier la nature exacte du sol.


Réalisations

Ajout de génératrices à 3 sites d’eau potable

À la suite de l’acquisition par la Ville de 3 génératrices, pour assurer le maintien de la distribution d’eau potable en cas de panne de courant, l’installation sera effectuée en deux temps aux endroits suivants :

  • Surpresseur « Zurich », situé au Parc des Petits Suisses;
  • Station de production « Aqueduc », située au 16-B rue de l’Aqueduc;
  • Station de production « SBL-5 », située au 95, rue Saint-Georges.

Étape 1 : Préparation des sites (réalisé à l’automne 2023)

Étape 2 : Installation et mise en route des génératrices lors de leur livraison prévue au printemps 2024

Visionnez les portions traitant du sujet lors des séances du conseil municipal :

Nouvelle réglementation sur l’utilisation de l’eau potable distribuée par l’aqueduc municipal

La Ville de Sainte-Brigitte-de-Laval a adopté, lors de la séance du conseil municipal du 14 mai 2024, le Règlement 968-24 régissant l’utilisation de l’eau potable, distribuée par le réseau d’aqueduc de la ville. Cette nouvelle réglementation remplace le précédent Règlement 836-18 afin de garantir une utilisation efficace et responsable de l’eau potable, en accord avec la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable à laquelle toute administration municipale du Québec doit se conformer. Le nouveau Règlement 968-24, plus spécifiquement l’article 8, détaille plusieurs aspects concernant l’utilisation de l’eau à l’extérieur. Ces mesures visent à garantir une utilisation efficace et responsable de l’eau potable, en accord avec la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable, et demanderont aux résidents d’adapter leurs habitudes d’utilisation de l’eau potable à l’extérieur, en période estivale.

S’approprier le Règlement 968-24 régissant l’utilisation de l’eau potable, distribuée par le réseau d’aqueduc de la ville

Plan de protection des sources d’eau potable

Programme pour l’élaboration des plans de protection des sources d’eau potable (PEPPSEP)


Prochaines étapes

  • Dans l’éventualité où l’aménagement d’un puits municipal dans un secteur est officiellement lancé, celui-ci devra faire l’objet d’une autorisation ministérielle qui nécessite des délais variant entre 8 et 12 mois. Ce qui représente un enjeu majeur sur l’échéancier de raccordement au réseau ainsi que la réalisation des travaux de réfection de l’avenue Sainte-Brigitte nord.

Questions fréquentes

Manquons-nous d’eau à Sainte-Brigitte-de-Laval?

Sans dire que la situation d’approvisionnement en eau potable est précaire à Sainte-Brigitte-de-Laval, on comprend mieux l’importance de limiter l’abus de consommation de cette précieuse ressource. À cet effet, un règlement sur l’eau potable a été établi par la Ville afin d’en faire la meilleure utilisation possible.

Il est donc important de faire une demande de permis pour faire de l’arrosage, tout comme il est aussi primordial de respecter les mesures préventives recommandées lorsqu’il y a restriction d’eau, notamment lorsqu’il y a eu un feu ou un bris quelconque, ou encore lors des canicules estivales.


Durant la période de grand nettoyage du printemps, pourquoi recevons-nous des avis de restreindre notre consommation d’eau potable, et ce même si nous avons des crues et inondations printanières?

Les pluies importantes permettent sans doute de remplir davantage les piscines, mais l’alimentation en eau potable de notre ville provient de puits artésiens, et non pas des précipitations étant donné que nous ne puisons pas d’eau directement dans les cours d’eau. La quantité de pluie tombée, aussi grande soit-elle, n’influence donc pas énormément et pas instantanément la quantité d’eau dans les nappes souterraines. De plus, la capacité de pompage de nos puits est limitée par la nature du sol.

Les consommations excessives d’eau potable connues lors des premiers jours chauds propices aux grands nettoyages extérieurs proviennent du remplissage des piscines :

  • Une piscine de 15 pi hors-terre contient autour de 20 000 litres d’eau;
  • Une piscine creusée de 12 pi x 24 pi contient 41 000 litres d’eau.

Nous encourageons les citoyens à utiliser davantage les eaux de pluie provenant de la fonte de la neige pour remplir les piscines et minimiser l’utilisation de l’eau potable du réseau d’aqueduc. De plus, puisqu’il est interdit de remplir sa piscine en utilisant l’eau potable du réseau d’aqueduc municipal, les citoyens doivent utiliser les services de livraison d’eau par un camion-citerne. Les avantages de faire livrer son eau sont nombreux :

  • Possible de se baigner la journée même;
  • Pour remplir une piscine résidentielle, il faudrait une heure pour remplir 1000 litres au boyau. Avec un camion-citerne, une piscine sera remplie en quelques minutes;
  • Il est parfois possible de faire livrer l’eau à une température plus chaude (90-95ºF);
  • Pas besoin d’être sur place ou de vous déranger dans votre télétravail.

Qu’est-ce qui fait une différence sur le niveau de nos réservoirs d’eau potable? 

La période estivale (mai à septembre) est davantage problématique puisque les citoyens utilisent une grande quantité d’eau à l’extérieur de leur résidence. Voici quelques trucs et astuces qui font une différence sur notre taux quotidien de consommation d’eau potable provenant du système d’aqueduc municipal :

  • Lavage d’entrée d’asphalte : Nettoyer son entrée de stationnement au gros balai plutôt que d’utiliser de l’eau potable est une très belle façon d’être plus aquaresponsable;
  • Bac de récupération d’eau de pluie : Utiliser l’eau de pluie pour vos besoins est une alternative efficace et aquaresponsable qui permet de conserver l’eau potable pour subvenir aux besoins primaires de tous en période estivale;
  • Nettoyage de la voiture : En lavant votre véhicule avec un seau plutôt qu’au boyau d’arrosage, vous économiserez près de 280 litres d’eau potable! Notez tout de même que notre règlement permet le lavage des véhicules en tout temps sauf lors de périodes de restrictions, à la condition d’utiliser un seau de lavage ou un boyau d’arrosage muni d’un dispositif à fermeture automatique.
  • Arrosage des pots et jardinières : Maximiser l’absorption de l’eau :
    • Installer les plantes dans les endroits qui leur conviennent le mieux et opter pour des fleurs et arbustes qui demandent peu d’eau;
    • Choisir des contenants ayant un bon volume de terre, proportionnés au contenu;
    • Éviter d’arroser fréquemment et en surface. Les feuilles n’ont pas besoin de boire, seulement le sol;
    • Placer un paillage épais dans votre jardin permettant ainsi de conserver la terre humide plus longtemps;
    • Changer rapidement un tuyau qui fuit.
  • Tonte et arrosage de pelouse : Avec le temps chaud et le soleil plombant, nous demandons aux citoyens de se référer à la règlementation en vigueur régissant l’utilisation de l’eau potable distribuée par le réseau d’aqueduc de la Ville, et ce surtout en période de sécheresse. Rappelez-vous que la moitié de l’eau utilisée à l’extérieur s’évapore ou ruisselle. Si on irrigue en plein après-midi, alors que la chaleur est à son maximum, 60 % de l’eau s’évapore dans l’atmosphère avant qu’elle puisse être absorbée par les plantes. Arrosez votre pelouse de soir, entre 20 h et 23 h, selon votre adresse civique (pair, impair) :
      • Adresse civique PAIRE : Utilisation et arrosage permis aux dates paires (exemple : le 6 mai);
      • Adresse civique IMPAIRE : Utilisation et arrosage permis aux dates impaires (exemple : le 7 mai).
    • Voici d’autres moyens d’entretenir sa pelouse tout en étant aquaresponsable :
      • Irriguer le plus près du sol (réduit l’évapotranspiration);
      • Irriguer moins souvent, mais plus longtemps, au soleil couchant;
      • Pratiquer l’herbicyclage, qui consiste à laisser les résidus de tonte sur place plutôt que de les ramasser;
      • Ne pas tondre en période de sécheresse;
      • Couper le gazon moins court afin qu’il conserve un bon taux d’humidité;
      • Récupérer et utiliser l’eau de pluie.
    • Il est important de savoir que l’utilisation d’un système d’arrosage automatique est interdit sans l’obtention, au préalable, du Service de l’aménagement du territoire de la Ville d’un certificat d’autorisation, qui est renouvelable annuellement. Le système doit être équipé des dispositifs énumérés dans le Règlement sur l’utilisation sur l’eau potable. Le permis permet d’arroser du 15 mai au 1er septembre, entre 3 h et 6 h les jours correspondants à votre adresse civique (pair, impair).
  • Remplissage de la piscine : Il est interdit de le faire via le réseau d’aqueduc municipal, surtout en période de canicule. Minimiser l’évaporation naturelle et les trop fréquentes vidanges d’eau (« backwash ») en adoptant les habitudes suivantes :
    • Couvrir la piscine tous les soirs ou lorsqu’elle n’est pas utilisée;
    • Ne pas remplir la piscine à plus de 15 centimètres du bord afin de réduire les pertes par éclaboussement;
    • Analyser régulièrement l’eau de la piscine pour contrôler adéquatement le niveau et la qualité d’eau.
  • Dans la salle de bain :
    • Éviter les douches trop longues (sensibilisez vos adolescents);
    • Utiliser une pomme de douche à faible débit;
    • Fermer l’eau pendant le brossage des dents;
    • Utiliser une toilette à faible débit;
    • Ne pas tirer la chasse d’eau pour le moindre petit déchet;
    • Réparer rapidement les fuites de robinet. Une goutte par seconde gaspille 21 litres d’eau par jour ou l’équivalent de 41 bains par année!
    • Éviter de faire couler l’eau plusieurs secondes avant de se servir un verre d’eau froide. Prendre l’habitude de remplir un pichet d’eau et de le mettre au réfrigérateur pour ainsi toujours avoir de l’eau froide prête à être consommée.

L’eau salée représente 97 % de toute l’eau qu’on trouve sur la Terre. Il reste donc 3 % d’eau douce, propre à la consommation, pour subvenir aux besoins de 8 milliards d’humains.  De ce petit 3 % d’eau douce, environ 69 % est stockée sous forme de glace ou de neige, 30 % est stockée dans les aquifères et seulement 1 % de l’eau douce se retrouve dans les lacs, rivières et marais. Nous prenons souvent l’eau comme un acquis ou un dû et une ressource inépuisable. Pourtant, c’est tout le contraire!


Pourquoi un forage exploratoire est nécessaire? Quelle est la différence entre un forage exploratoire et un forage en bonne et due forme?

Le forage exploratoire permet de vérifier sommairement si un potentiel en eau souterraine est présent dans la zone ciblée. À cette étape préliminaire, les démarches requises auprès du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, pour la mise en place d’un puits municipal permanent, ne sont pas encore nécessaires.


Que représente les besoins en eau potable d’une ville de notre envergure en général?

Sans vouloir encourager la consommation « excessive et sans limite » d’eau potable, le but recherché par l’ajout d’un puits de captage est davantage pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable de la ville afin de mieux pallier les périodes de sécheresse et à l’enjeu de l’arrivée d’un grand nombre de nouvelles familles au cours des dix dernières années. En ce sens, nos campagnes de sensibilisation à une consommation d’eau responsable, lors des périodes critiques, témoignent de nos intentions relativement à l’importance de limiter l’abus de consommation de cette précieuse ressource en tant que citoyen.

Cette démarche permettra également d’être en mesure d’approvisionner les infrastructures futures et de nature variée sur le territoire de la ville.


Comment déterminez-vous l’endroit où il faut forer? Quels sont les critères d’analyse?

La recherche en eau souterraine est un dossier complexe qui suit son cours depuis des années. La Ville est appuyée dans ses travaux par ses employés qualifiés et les services externes de professionnels reconnus en ingénierie et en hydrogéologie. Quant à la localisation des forages, il ne suffit pas d’identifier une ressource en eau, il faut aussi penser à son exploitation et son intégration au réseau existant. Les forages sont effectués aux endroits les plus appropriés, compte tenu du contexte géologique existant tout en considérant l’impact de ces travaux. Par exemple, nous souhaitons éviter, si possible, l’abattage d’arbres ou la destruction d’aménagements permanents.


Existe-t-il des risques que la nappe se vide et ne parvienne pas à se recharger d’elle-même?

Dans le cadre d’exploitation d’eau souterraine pour approvisionner une ville, l’objectif premier est de localiser une nappe aquifère qui sera en mesure de se recharger efficacement afin d’assurer la pérennité de cette dernière et ainsi permettre son utilisation à long terme. Pour établir si la recharge d’une nappe est adéquate en fonction du débit exploitable, la réalisation d’essais de pompage est nécessaire afin de vérifier si un point d’équilibre peut être obtenu. De plus, lors de ces essais, des points de lecture de la nappe doivent être suivis dans le voisinage afin de confirmer l’influence de cette exploitation. Les points de lectures utilisés peuvent être aménagés, mais l’utilisation de puits résidentiels sont souvent mis à contribution afin de :

  1. Préciser le comportement de la nappe dans différentes directions
  2. Préciser l’impact que pourrait avoir l’utilisation du nouveau puits sur les puits résidentiels.

Quels sont les impacts sur mon puits si un puits pour desservir la ville est exploité dans le secteur?

L’utilisation d’un puits de captage pour l’alimentation de la ville peut entraîner des rabattements (baisse du niveau d’eau) dans certains puits résidentiels existants dans le secteur. Toutefois, dans la majeure partie des cas, le rabattement occasionné par ce pompage est négligeable et ne met pas en péril l’utilisation du puits résidentiel. De façon générale, l’influence attribuable à l’exploitation d’un ouvrage de captage s’atténue rapidement en s’éloignant de ce dernier. Toutefois, afin de préciser l’influence d’un tel pompage, il est pratique courante de dresser un inventaire exhaustif des puits résidentiels qui sont localisés à une distance inférieure à 500 mètres par rapport à l’emplacement du puits que l’on désire exploiter. Par la suite, en fonction de l’aménagement des ouvrages existants, certains puits seront choisis afin d’effectuer un suivi de comportement de la nappe dans ces puits lors de la réalisation des essais de pompage effectués pour vérifier le potentiel existant à l’emplacement du puits expérimental testé. Il est donc essentiel d’obtenir une collaboration de la population afin de mener à bien ce type d’essai et ainsi être en mesure de comprendre l’impact réel que peut entraîner l’exploitation de cet ouvrage de captage.


Quelles sont les chances que la qualité de l’eau de mon puits soit affectée lors de l’exploitation d’un puits par la Ville?

Il est rare que l’exploitation d’un ouvrage de captage a un impact sur la qualité de l’eau souterraine qu’il est possible de soutirer dans un secteur. Toutefois, il se pourrait que le rabattement créé lors de l’exploitation d’un puits entraîne localement un changement dans la dynamique d’écoulement et entraîner une augmentation de la turbidité dans l’eau extraite d’un ouvrage de captage. Si cette situation ce produit, il est évident que l’ouvrage de captage affecté est très sensible à tout changement et qu’il y a de fortes chances que cette augmentation de la turbidité dans l’eau soit aussi observée lors d’un léger changement dans le mode d’opération. Par exemple, une période d’utilisation plus grande du puits aurait pu entraîner cette fluctuation au niveau de la qualité de l’eau. Un autre phénomène qui pourrait aussi affecter la qualité de l’eau d’un puits serait que l’exploitation d’un nouveau puits entraîne une extension de l’aire d’alimentation qui pourrait alors atteindre un secteur où l’eau est de moins bonne qualité. Dans le cas présent, aucune information obtenue jusqu’à présent n’indique la présence d’une eau souterraine de moindre qualité dans le secteur ce qui élimine pratiquement la possibilité d’engendrer une détérioration de la qualité de l’eau dans le secteur. Il faut aussi mentionner qu’une telle détérioration de la qualité de l’eau pourrait subvenir lors de l’ajout de puits résidentiels dans le secteur.


Est-ce que d’autres lots au-delà du Secteur Val-des-Bois, sur la rue Labranche, ont déjà été explorés? Si oui, qu’en est-il? 

Un secteur situé plus au nord sur la rue Labranche a été ciblé, mais l’accès à cette zone est complexe augmenterait  de façon significative les coûts de raccordement (conduites plus longues).


Quelles sont les obligations légales de la Ville entourant le forage sur un terrain privé?

  • Les distances à respecter autour d’un ouvrage de captage peuvent varier en fonction des conditions existantes, selon les exigences du Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection. Ces distances sont alors précisées dans le rapport hydrogéologique qui accompagne la demande d’autorisation émise auprès du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs du Québec afin d’obtenir l’autorisation d’exploiter l’ouvrage de captage.
  • Comme une Ville est une personne morale servant l’intérêt public, ses actions s’expriment principalement par résolutions et règlements, et bénéficient d’une présomption de validité.
  • Les tribunaux reconnaissent cette présomption en faisant montre d’une grande réserve lorsque vient le temps d’émettre une opinion sur un choix effectué par une Ville agissant dans ses domaines de compétences.
  • Dans cette perspective et considérant que la Ville agit sur les avis et recommandations de professionnels qualifiés, il faut reconnaître à la Ville ses droits d’agir ce qui inclut les marges de manœuvre requises.
  • Bien qu’une Ville n’ait pas à prouver l’absence d’eau dans l’ensemble de son territoire pour justifier son exploration à un endroit, la Ville tient à rassurer les citoyens que les démarches exploratoires dans la vallée de la rivière Saint-Adolphe résultent d’une analyse globale de la situation sur son territoire et des contraintes existantes. Les secteurs explorés sont ceux les plus prometteurs. D’autres endroits à proximité de la rue Labranche ont été considérés, mais la présence de diverses contraintes importantes qui ne peuvent être ignorées en termes de faisabilité, ne permettent pas une investigation plus approfondie.
  • En cohérence avec le Planification stratégique – Horizon 2030, la Ville se doit d’identifier de nouvelles sources d’approvisionnement en eau exploitable de manière efficace et à coût raisonnable. Cette responsabilité est au cœur de la compétence de la Ville et il ne peut être fait obstacle à l’exercice de cette compétence d’intérêt public. Nous en appelons à la collaboration de tous surtout que la Ville entend respecter ses obligations concernant la remise en état des lieux et à la réparation du préjudice subi par les personnes impactées par l’exercice de ses compétences. Il est essentiel d’agir sans contretemps afin que la Ville puisse planifier la suite des choses de manière proactive et responsable.
  • Dans l’éventualité où l’aménagement d’un puits municipal dans un secteur est officiellement lancé, celui-ci devra faire l’objet d’une autorisation ministérielle qui nécessite des délais variant entre 8 et 12 mois. Ce qui représente un enjeu majeur sur l’échéancier de raccordement au réseau ainsi que la réalisation des travaux de réfection de l’avenue Sainte-Brigitte nord.

Quelles sont les règles environnementales en vigueur entourant la recherche en eau potable?

La Ville a retenu les services d’experts dans le domaine de l’exploration en eau et ils ont l’obligation d’agir dans le respect des lois et des règles de l’art.


Quelles sont les approches prévues pour informer les propriétaires des terrains privés identifiés?

Des approches sont faites par téléphone et en personne afin d’assurer la bonne compréhension de la démarche dans son ensemble et pour solliciter la collaboration. Les plans et croquis du secteur sont ainsi expliqués et les impacts que pourraient avoir les travaux de forages exploratoires.


Quel est l’impact visuel d’une station de pompage?

Loin d’être une « usine de pompage » dans l’éventualité où un forage exploratoire est positif, l’impact visuel d’une station de pompage se limite à un tuyau d’acier sortant du sol sur une hauteur de 3 pieds ainsi que la présence d’un bâtiment d’environ 12 pieds par 12 pieds dans le voisinage du puits.


Est-il possible de prélever l’eau d’un puits à des fins municipales dans une zone inondable?

Dans le cadre de l’approvisionnement en eau d’une ville, l’emplacement retenu pour valider la présence d’une nappe aquifère est fonction des conditions géologiques existantes. Pour cette raison, le prélèvement d’eau dans un puits à des fins municipales dans une zone inondable est permise, mais dans un tel contexte, des conditions d’utilisation peuvent s’appliquer lors de l’exploitation du puits.


Pourquoi laisser Alex Coulombe (Les eaux gazéifiées « Montellier ») extraire l’eau d’un puits situé sur le territoire de la ville pendant que nous cherchons d’autres sources depuis autant d’années?

L’exploitation d’eau souterraine, pour permettre l’embouteillage d’eau à proximité du puits Tremblay, est réalisée depuis 1984 par la compagnie Alex Coulombe. Si la ville désirait aujourd’hui récupérer cet ouvrage de captage pour l’utiliser comme source d’approvisionnement, elle n’aurait pas d’autre choix que de procéder à l’achat du site exploité. Une telle démarche entraînerait des coûts considérables pour la municipalité. De plus, la quantité d’eau souterraine disponible dans le secteur sollicité demeure relativement restreinte et ne permettrait pas de combler les besoins actuellement envisagés par la municipalité dans un futur rapproché.

Cependant, à la suite de l’adoption du Projet de loi visant à instituer le Fonds bleu et à modifier d’autres dispositions, par l’Assemblée nationale le 6 avril 2023, les données entourant la captation d’eau souterraine devrait être rendue publique.


Quelles mesures sont prises pour assurer que l’eau du réseau d’aqueduc est propre à la consommation en tout temps?

Des mesures rigoureuses de vigilance nous permettent de maintenir une eau sûre et de qualité pour tous les citoyens et des standards élevés de qualité de l’eau. En effet, pour assurer la potabilité de l’eau du réseau d’aqueduc en tout temps, notre équipe spécialisée effectue des tests de qualité de l’eau chaque semaine à divers endroits du réseau, pour vérifier sa qualité constante. Avant la distribution dans le réseau, l’eau est également analysée de manière continue pour détecter toute anomalie. Le Service des travaux publics intervient de manière proactive en appliquant aussi une procédure d’inhibition de la corrosion dans les secteurs où les équipements de plomberie sont plus sensibles à la corrosion pour favoriser la longévité des infrastructures. L’utilisation du chlore, conforme aux normes du Règlement sur la qualité de l’eau potable, permet quant à lui d’éliminer les bactéries et d’assurer la salubrité de l’eau dans l’ensemble du réseau.